Au Cafégem, on est chez soi, dans sa tête.
C’est un lieu où l’on sait qu’il va se passer quelque chose, parce qu’on y rencontre des personnes, qu’on connaît déjà ou qu’on ne connaît pas, c’est ce qui est bien.
Les rencontres, c’est ce qui arrive aussi quand on sort de chez soi, de l’endroit où on vit, où on dort : l’aventure est au coin de la rue.
Sur le parcours dans la ville, où chacun a ses repères, il y a toujours des changements, des surprises : des passants qui passent, qui vous sourient, à qui on répond, qui s’arrêtent ; des boutiques qui font rêver ; des détails, sur ces maisons que l’on croyait connaître, que l’on remarque aujourd’hui seulement ; des travaux, ceux du tramway en ce moment dont on suit l’avancée chaque jour. Quelquefois, on ramasse une pierre, un caillou sur le chantier que l’on trouve curieux et que l’on aura plaisir à montrer ; comme cet objet que l’on a pris chez soi et mis dans sa poche qui a son histoire. On revient toujours avec quelque chose d’une sortie en ville, quelque chose à raconter aux autres ; les autres, au Cafégem, heureux de vous voir arriver d’“ailleurs”.
Et ailleurs est un grand terrain d’aventure !
Voilà, on arrive, d’un pas on entre, à l’intérieur.
Nous sommes au Cafégem et nulle part ailleurs.
Nous y ferons la pluie, le beau temps ; nous y ferons le jour et la nuit.
Nous jouerons avec l’ombre, la lumière, avec les mots qui nous passent par la tête et qui font des paroles, avec les sons pour se découvrir autrement.
Nous ferons la nuit en plein jour, et de la lumière dans le noir :
des photogrammes, des silhouettes, des empreintes, des traces.
Nous allons rêver en plein jour ; écouter, deviner, révéler, goûter dans l’obscurité :
On voit et on écoute davantage dans le noir que dans la lumière.
- Est-ce que vous aimez la nuit ?
- Préférez-vous la nuit au jour ?
- Est-ce que vous avez peur dans le noir ?
- Est-ce que vous rêvez éveillé ?
- Qu’est-ce qui vous fait rêver ?
- Connaissez-vous des oiseaux ou des animaux qui ne sortent que la nuit ?
